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Bordeaux : « les punaises de lit ont fait de ma vie un enfer », une jeune femme témoigne

Bordeaux : « les punaises de lit ont fait de ma vie un enfer », une jeune femme témoigne

« C’est fou comme des petites bêtes peuvent à ce point vous gâcher la vie », ironise aujourd’hui Janice Nossit.

Cette étudiante de 20 ans a accepté de nous livrer le récit de deux années de collocation forcée… avec des punaises de lit.

Des traînées rouges sur la peau

L’histoire commence à l’été 2018. Chaleur, moustiques et fenêtre ouverte… L’étudiante en médecine qui vient d’emménager dans un studio de 25m2, à la Victoire à Bordeaux (Gironde), ne fait pas vraiment cas des petits boutons qu’elle découvre chaque matin sur sa peau.

Puis, la saison estivale passée, elle s’interroge tout de même sur la provenance de ces traînées rouges sur son épiderme.

Le chat a droit à son shampoing anti-puce, des prises anti-moustiques sont branchées dans l’appartement… Mais rien n’y fait. Les boutons reviennent. Les démangeaisons invalidantes aussi.

« Un jour on était devant la télé avec mon copain, quand on a vu galoper sur le lit une bête, qui courait sur mon drap.. .Je ne saurais pas trop comment la qualifier ».

La « bête » en question, c’est une punaise de lit, une espèce d’insectes nocturnes extrêmement envahissante.

En défaisant entièrement sa literie, achetée neuve quelques mois plus tôt, la jeune femme va découvrir qu’une colonie entière s’est nichée dans les embouts pour lattes en plastique de son sommier.

Descente aux enfers

Paniquée, l’étudiante « bombarde son appartement d’insecticide » selon ses mots. Mais là encore, rien n’y fait.

Elle passera donc par l’appel à son propriétaire, qui lui rétorque qu’une intervention des désinsectiseurs serait trop onéreuse pour lui.

« J’avais contacté quelqu’un qui m’avait proposé un devis entre 400 et 600 euros pour mon appartement de 25 m2. Sachant qu’il fallait impérativement traiter l’immeuble, sans quoi cela n’aurait servi à rien, ça faisait une petite somme, en effet. »

La jeune femme est à bout. A la fois soumise au stress des partielles de première année de médecine, connues pour leur difficulté, elle fait aussi face au manque de sommeil.

« Je ne dormais plus, les démangeaisons me réveillaient toute la nuit. Je me rappelle que je me couchais sur la couette, en me couvrant de mon seul plaid… c’était un peu mieux. Mais sans faire des nuits complètes, je me transformais petit à petit en zombie »

Bien que ne voulant pas investir dans l’intervention d’un professionnel, le propriétaire cherche des solutions, des produits qu’il commande sur internet, » Ils m’ont littéralement brûlé la peau, cette année là j’ai attrapé de l’eczéma et du psoriasis« , témoigne Janice.

Sans compter que la jeune femme, si sociable d’habitude, ne peut plus recevoir d’amis chez elle, de peur de leur transmettre ces indésirables.

Tout lâcher

Après deux années de combat, Janice finit par capituler. Elle lâche ses études de médecine, rend les clés de son appartement, et fuit Bordeaux, le plus vite possible. « Je ne suis pas prête d’y revenir », insiste la jeune femme.

Avec toujours quelques cicatrices sur chevilles, stigmates de cette douloureuse époque, celle qui s’est réorientée vers des études d’auxiliaire puéricultrice n’a qu’un conseil à donner :

Si vous apercevez des punaises de lit chez vous, et que vous avez les moyens de faire intervenir un pro, faites le au plus vite. Sinon déménagez ! »

Publié le 29 février 2020 : https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/bordeaux-punaises-lit-ont-fait-vie-enfer-une-jeune-femme-temoigne_31839231.html

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